INFO LA DEPECHE. Émeutes après la mort de Nahel : trois suspects mis en examen pour avoir incendié le parc auto de la police municipale de Moissac

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  • Quatre véhicules de la police municipale de Moissac avaient été incendiés le 1er juillet 2023
    Quatre véhicules de la police municipale de Moissac avaient été incendiés le 1er juillet 2023 DDM archives YG.
Publié le , mis à jour

l'essentiel Trois jeunes ont été mis en examen, ce 24 avril 2024, pour l’incendie criminel du parc auto de la police municipale de Moissac, en Tarn-et-Garonne. Quatre autres Moissagais avaient été confondus début décembre après ces incendies commis le 1er juillet 2023 dans le contexte des émeutes urbaines.

Suspectés d’avoir participé aux incendies criminels ayant détruit le parc automobile de la police municipale de Moissac dans la nuit du 1er au 2 juillet 2023, trois jeunes individus dont une adolescente, ont été déférés au palais de justice de Montauban, mercredi 24 avril 2024.

Leurs interpellations survenues la veille à l’heure du laitier font suite à une commission rogatoire lancée par la juge d’instruction Servant.

Saisie de cette affaire criminelle dans le contexte des émeutes urbaines faisant suite à la mort de Nahel le 27 juin à Nanterre (Hauts-de-Seine), la magistrate montalbanaise avait ouvert une information judiciaire le 1er décembre 2023 suite à l’interpellation de cinq autres suspects âgés de quatorze à dix-huit ans (notre édition du 2 décembre dernier).

À l’issue de leur interrogatoire de première comparution (IPC) devant la juge d’instruction, les trois nouveaux mis en cause ont été mis en examen pour le chef de « destruction de biens par un moyen dangereux pour les personnes, commise en raison de la qualité de personne dépositaire de l’autorité publique de son propriétaire ».

Les trois jeunes suspects ne reconnaissent pas les faits

Avant d’être relâchés, les jeunes pyromanes présumés ont été placés sous contrôle judiciaire avec notamment l’interdiction de sortir entre 20 heures et 6 heures du matin.

Durant leur garde à vue à la brigade de gendarmerie de Moissac, les mis en cause ont été peu prolixes. « Ils n’ont pas reconnu les faits », indique une source proche du dossier.

Les enquêteurs de la brigade de recherches (BR) de Castelsarrasin qui mènent un travail de fourmi depuis de longs mois sur ce dossier sensible, sont toutefois parvenus à les confondre.

Les exploitations téléphoniques tout comme des témoignages auraient permis de confirmer qu’ils étaient bel et bien présents sur les lieux au moment où les véhicules de la police municipale ont été incendiés.

Lors du premier coup de filet le 29 novembre, les gendarmes avaient eu la confirmation que la petite bande avait fomenté son action via un compte sur le réseau social Snapchat baptisé « Ce soir ». L’exploitation des échanges sur ce compte créé pour l’occasion avait d’abord pour ambition d’aller cambrioler les locaux de la police municipale.

Les jeunes suspects ayant mis la main sur un bidon d’essence, avaient finalement décidé de mettre le feu aux véhicules de service de la police stationnés dans le parking municipal, rue des Mazels. Quatre véhicules avaient été détruits, la mairie a estimé le coût des dégâts à 50 000 euros. Les suspects désormais au nombre de sept encourent jusqu’à 20 ans de prison pour ces faits qui relèvent de la cour d’assises des mineurs.

Contactés par La Dépêche, leurs avocats Mes Brice Citadelle, Nicolas Antonescoux et Éric Mouton, du barreau de Toulouse, n’ont pas souhaité, à ce stade, faire de commentaires.

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Les commentaires (13)
Montpellier34 Il y a 9 jours Le 28/04/2024 à 08:26

Surtout...ne pas faire payer les dégâts. .les pauvres. ...ils ne sont pas solvables. Quand va t,'on ouvrir les yeux?


jacquouillejb Il y a 9 jours Le 27/04/2024 à 13:55

beaucoup se posent la question '' que ferait le RN au pouvoir '' ?
ben,,attendez qu'ils y soient et vs aurez la réponse ;
en attendant , dans cette ville RN , les suspects sont arrêtés et vont aller en justice ;

brd Il y a 9 jours Le 27/04/2024 à 09:56

Les gauchos moissagais sont de sortie.. .