Affaire Gérard Depardieu : Emmanuel Macron prend ses distances avec l’acteur et assure n’avoir "jamais défendu un agresseur"
Dans un entretien accordé au magazine Elle, Emmanuel Macron a pris ses distances avec l’acteur, accusé d’agressions sexuelles par plusieurs femmes.
Emmanuel Macron rectifie le tir concernant ses propos sur l’affaire Depardieu. Alors qu’il avait créé la polémique en prenant la défense de l’acteur et en dénonçant une "chasse à l’homme" il y a plusieurs mois, le président de la République a assuré dans un entretien accordé au magazine Elle n’avoir eu "aucune complaisance" vis-à-vis de l’acteur et n’avoir "jamais défendu un agresseur face à des victimes".
Gérard Depardieu sera jugé en octobre prochain à Paris pour agressions sexuelles sur deux femmes lors d’un tournage en 2021. Il est également mis en examen depuis 2020 pour viols et agressions sexuelles sur l’actrice Charlotte Arnould. Plusieurs autres plaintes ont été déposées contre l’acteur, qui nie les faits qui lui sont reprochés.
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Dans son interview accordée au magazine féminin, le chef de l’État a assuré avoir "un profond respect, une bienveillance et une grande confiance pour et dans la parole des femmes" et s’est dit "intraitable sur la question des viols, de la domination, de cette culture de la brutalité". "Ma priorité a toujours été la protection des victimes, et c’est aussi le cas pour l’affaire Depardieu", a-t-il poursuivi.
"#MeToo m’a conforté, m’a fait douter, m’a révélé des choses"
Saluant "le courage" des actrices Judith Godrèche, Juliette Binoche ou Isild le Besco, qui ont dénoncé des violences sexuelles dans le milieu du cinéma, Emmanuel Macron souligne que "la mise en lumière de la vérité se fait par la parole libre, par le travail des journalistes, par le travail des enquêteurs. La justice ensuite, seule, établit les culpabilités", a-t-il ajouté.
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Emmanuel Macron a par ailleurs rappelé son intention de faire évoluer la définition du viol en France en intégrant la notion de consentement. Des parlementaires sont en train de "plancher sur le sujet avec le garde des Sceaux pour qu’une proposition de texte puisse voir le jour d’ici à la fin de l’année", a-t-il précisé.
Portées par l’onde choc #MeToo, des voix s’élèvent depuis plusieurs mois pour que la France intègre dans son droit la notion de consentement, comme d’autres pays européens. Le mouvement #MeToo "m’a conforté, m’a fait douter, m’a révélé des choses", a-t-il reconnu.
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