Immobilier : licenciements, faillites... face à la chute du nombre de permis de construire, les promoteurs essuient les plâtres
Avec un nombre de permis de construire en chute libre, les promoteurs immobiliers sont contraints de licencier. La Fédération française du bâtiment estime à 90 000 le nombre d’emplois qui seront supprimés d’ici la fin de l’année.
Symbole de la crise que traverse l’immobilier, le nombre de logements autorisés à la construction continue de s’effondrer. Selon les derniers chiffres publiés par le ministère de la Transition écologique, le nombre de permis de construire s’établit en effet à 358 600 entre avril 2023 et mars 2024, c’est 20 % de moins que sur les douze mois précédents. Un niveau jamais vu depuis 2015.
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Les raisons à cela sont bien connues. À cause de matériaux plus chers et de normes environnementales plus strictes, les coûts de construction ont sensiblement augmenté. Parallèlement, les acquéreurs ont pâti de la remontée des taux d’intérêt et de la fin progressive de dispositifs publics de soutien à l’immobilier neuf.
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Des promoteurs à la peine
Conséquence, les promoteurs immobiliers essuient les plâtres. Certains sont contraints de licencier une partie de leur personnel, d’autres n’ont pas d’autre choix que de mettre la clef sous la porte. La Fédération française du bâtiment craint 90 000 suppressions d’emplois d’ici fin 2024 et 150 000 mi-2025.
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Nexity vient d’annoncer qu’il allait, dans le cadre d’un plan de sauvegarde de l’emploi (PSE), supprimer plus de 500 postes pour faire face à la crise que traverse le secteur. Le premier promoteur immobilier français emploie plus de 8 000 personnes. Les premiers départs devraient intervenir à l’automne prochain. Le coût du plan de réorganisation du groupe est estimé à environ 50 millions d’euros en 2024, mais Nexity prévoit d’en tirer 36 millions d’euros d’économies dès 2025, puis 45 millions d’euros par an. Les effectifs du pôle "Promotion-Construction", ciblés par le PSE, auront diminué de 27 % par rapport à 2022, indique le groupe.
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Ce plan est le plus important annoncé cette année par un promoteur mais pas le seul. La filiale immobilière de Bouygues a en effet annoncé 225 suppressions de postes. Vinci Immobilier n’a, pour sa part, pas encore précisé combien de ses salariés seront concernés.
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