Vire-sur-Lot. "De nombreux vignerons ne s’en relèveront pas"

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  • Rémi Branco constate les dégâts causés par le gel sur le vignoble.DDM Jean-Pierre Kessas
    Rémi Branco constate les dégâts causés par le gel sur le vignoble.DDM Jean-Pierre Kessas
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notre correspondant J-Pierre Kessas

Avec la situation dramatique que les vignobles lotois ont connue après trois jours de gelée, Rémi Branco, vice-président du conseil départemental en charge de l’agriculture, livre son point de vue sur cette situation qui se répète.

Quelles sont vos craintes sur la situation dans le vignoble lotois ?

Il ne faut pas se voiler la face, la situation est catastrophique. Depuis 2017, ce nouvel épisode de gel représente la sixième crise climatique ou sanitaire en huit ans. Il est à craindre que de nombreux vignerons ne s’en relèveront pas.

Que préconisez-vous pour aider la profession ?

L’urgence, c’est de permettre à ceux qui sont les plus en difficulté de ne pas lâcher. Nous demandons aux banques, aux assurances et à la MSA la plus grande bienveillance à leur égard pour qu’ils puissent s’en sortir.

La production viticole est-elle menacée dans les années à venir ?

Le diagnostic des vulnérabilités du département est formel : la végétation précoce va encore davantage exposer nos productions au gel. Il faut donc impérativement sécuriser la production viticole, celles de la noix et de la prune, en investissant dans la prévention du gel mais aussi pour faire face à la sécheresse et au manque d’eau.

Quels moyens mettre en œuvre ?

Nous en discutons avec la profession et nous regardons ce qui se fait de mieux en France. Nous nous rendrons prochainement dans la vallée de la Loire et en Bourgogne. Aspersion, tours à vent, haies : toutes les solutions doivent être mises sur la table ainsi que leurs impacts financiers et environnementaux.

Est-ce la raison pour laquelle le département du Lot a fait voter un engagement d’1 M€ ?

Absolument. Avec le président Serge Rigal, nous avons voulu réagir vite et fort. Cet engagement est un signal clair envers les banques qui parfois doutent de l’avenir de ces productions, mais aussi et surtout envers nos vignerons : on croit en vous, on connaît la qualité de votre travail et on ne vous lâchera pas. Mais attention, cela sera très loin de suffire. C’est pourquoi nous travaillons en lien étroit avec les équipes de Carole Delga à la région ainsi qu’avec les collectivités locales et l’État. Il faut avancer ensemble et vite.

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