Stade Toulousain-Harlequins : "Je ne vais pas être démago…" Pourquoi Paul Costes a été déterminant lors de la demi-finale de Champions Cup
Paul Costes a livré une prestation XXL face aux Harlequins, en demi-finale de Champions Cup. Le centre formé au Stade Toulousain brûle les étapes et postulera pour une place de titulaire lors de la finale.
En voyant sa prestation sur la pelouse du Stadium, hier après-midi, il était difficile de croire qu’il disputait sa première demi-finale européenne. Pourtant, le jeune centre Paul Costes n’avait jamais disputé de rencontre du dernier carré de Champions Cup. Mais le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’est largement mis au diapason. "Je ne vais pas être démago et dire que c’était un match comme les autres. En effet il y a de la pression mais j’essaie de la transformer de manière positive", expliquait-il en souriant après la rencontre. Si tout n’a pas été parfait, il a tout de même été l’un des meilleurs Toulousains sur la pelouse.
Sa première mi-temps a tout simplement été impressionnante, dans la lignée de la copie rendue par son équipe. Impliqué sur deux des cinq essais stadistes lors du premier acte, le joueur de 21 ans a ébloui la rencontre par sa classe. À l’image de ce crochet dévastateur sur la star anglaise Marcus Smith qui a terminé sa course sur la main courante (33), Paul Costes a allié l’utile à l’agréable.
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Après avoir cassé un plaquage et mis Smith dans le vent, il a gagné 30 m balle au pied avant de taper à suivre. Kinghorn s’en saisissait avant que Dupont ne parachève le travail et les Toulousains avaient alors pris le large au tableau d’affichage (24-12). Avant ça, Costes avait d’abord gratté le ballon (1) avant d’être au relais de Ntamack pour la première réalisation stadiste (5). Au total, il est le joueur « rouge et noir » à avoir parcouru le plus de terrain avec le cuir en main (82 mètres), devant Antoine Dupont (65).
"Pas eu le temps de savourer"
Mais le centre toulousain s’est aussi distingué par son travail sans le ballon. "Je mettrais rarement trois adversaires sur le c*l sur le terrain", avait-il récemment déclaré dans une interview à RMC. Ça tombe bien, ce n’est pas ce qu’on lui demande mais son travail en défense face aux Harlequins est à saluer. Ses plaquages d’école (8 au total) ont largement soulagé la défense toulousaine, que ce soit dans le premier acte après une grosse montée défensive (22).
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Mais aussi au retour des vestiaires lors duquel il a sorti la cisaille pour faire tomber deux de ses adversaires sur la même action (42). Et notamment une pointure en la matière : le tank Sud-Africain André Esterhuizen, récent champion du monde qui n’est pas le plus facile à arrêter. Sorti un peu après l’heure de jeu (68) sous les applaudissements du Stadium, il n’a pas eu droit au titre de joueur du match. Car il faut dire qu’il a aussi fait preuve de gourmandise lorsqu’il oubliait de servir Mallia sur son aile et rendait le ballon aux Anglais (60). C’est d’ailleurs ce qu’a retenu son manager, Ugo Mola : "Il réalise une rencontre où il a alterné le très, très bon et le très moins bon (sic) mais c’est un jeune joueur de 20 ans (21 ans, NDLR). Nous avons cette chance-là d’avoir des gamins qui bouleversent un peu l’échiquier."
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La percée du natif de la Ville rose dans le monde du ballon ovale est en effet impressionnante. Il y a un an, il disputait une finale de Coupe du monde U20 avec les Bleus et le voilà aujourd’hui prêt à disputer une finale de Champions Cup. Alors qu’il vient tout juste de fêter ses 21 ans. Tout va très vite et il le concède, il n’a pas vraiment eu le temps de savourer : "À vrai dire je ne suis pas encore dans la phase où on savoure mais plutôt dans celle où on pense à gagner. Mais si victoire au bout il y a (en Champions Cup), oui je pense que je savourerai en prenant du recul. Je me dirai que ce sont quand même deux belles années consécutives et que ça ne se passera peut-être pas comme ça tout au long de ma carrière." Pour l’heure en effet, tout semble lui sourire.
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