INTERVIEW. Charlotte Planchou à Fi’Jazz : « C’est un art beaucoup plus libre où tout le monde s’accorde »

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    Le Charlotte Planchou quartet. DR Photo Alessandro Camillo
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De notre correspondant Michel Cavarroc

l'essentiel Originaire de Gourdon, Charlotte Planchou trace sa route avec bonheur et talent. En compagnie de ses musiciens, et pour le bonheur de ses fans, elle clôturera Fi’Jazz 2024 ce dimanche.

C’est accompagné de son quartet que Charlotte Planchou sera sur la scène de l’espace Mitterrand, dimanche 11 mai pour clôturer cette édition de Fi’Jazz 2024. Avant sa venue, interview avec cette artiste, qui « touche au cœur tellement elle semble chanter comme elle vit », ainsi qu’on pouvait le lire dernièrement dans Jazz News.

Qu’est-ce qui attire une jeune musicienne issue du lyrique vers le jazz ?

En effet, après des études classiques, j’ai longtemps joué dans la rue, seule ou avec des musiciens de rencontre, et là, pas question de partitions, on se lançait dans des jams souvent jouissives. La musique et le jazz sont au cœur de la vie, et les jams se construisent sur l’improvisation. C’est un art beaucoup plus libre où tout le monde s’accorde, et se disperse avant de se retrouver.

Originaire de Gourdon, quel est votre parcours musical ?

J’ai fait la Haute École de Musique et conservatoire de Lausanne jusqu’à 25 ans, puis je suis revenu travailler un an avec Olivier Desbordes à l’Opéra Éclaté, avant de me faire remarquer dans la rue. Après j’ai eu la chance, grâce à un mécène qui m’avait repéré, d’enregistrer un premier disque qui a fait son petit bout de chemin. Et ma présence sur quelques festivals a contribué à me faire connaître.

Pour composer votre répertoire, avez-vous une façon particulière de travailler ?

J’écoute, je regarde, il y a des choses qui m’interpellent, alors j’écris. Je vais aussi piocher à droite et à gauche des thèmes qui me parlent. Par exemple, le deuxième album que je viens d’enregistrer sera un duo avec un pianiste. Je suis irrigué par ce que j’ai vécu, ou par des choses qui tournent dans ma tête et dont j’ai envie de parler.

Quelles musiciens ou chanteurs vous ont fait ou vous font rêver ?

À la base, j’éprouvais un grand amour pour Schubert, ce grand classique qui me fascinait, ainsi que pour les chanteurs aux voix pleines, comme Léo Ferré ou André Minvielle et certains chanteurs occitans ou béarnais. Amara Portuondo et les chanteurs cubains font aussi partie de mes références, et bien sûr Ella.

L’avenir pour vous ?

Il se décline au gré des festivals et de mes compositions futures. J’ai la chance d’être invitée dans des festivals connus, Marciac, Enghien-les-Bains, Juan-les-Pins ou dans des salles célèbres, le Duc des Lombards la Cigale. Prochainement, je rentre en résidence à la Strada de Marciac. Je suis aussi en train de travailler sur la langue et la poésie occitane. Mais ce n’est qu’un début.

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