A Toulouse, la résidence d’artistes très colorée « Chez Babayaga » fait carton plein
Ouverte depuis ce week-end, la résidence d’artistes « Chez Babayaga », installée dans une maison toulousaine tout en couleurs et vouée à la destruction, a eu de nombreux visiteurs curieux ces derniers jours.
Gros succès ce week-end pour l’ouverture de "Chez Babayaga", la résidence d’artistes et tiers-lieu culturel tout en couleurs au 114 de la rue de Cugnaux dans le quartier Saint-Cyprien. Vendredi, premier jour, la jauge de 450 personnes est atteinte en 2 heures. Familles, jeunes ou moins jeunes, un large public, venu du quartier, de Toulouse, des environs, et même de l’Ariège ou de Biarritz, est au rendez-vous.
À raison de 50 personnes par visite, il faut un peu de patience avant de pouvoir pénétrer dans la maison et découvrir l’univers onirique de Babayaga. Tout se passe cependant dans la bonne humeur. Confortablement installés dans le jardin autour de la buvette, les gens discutent entre eux ou avec les artistes. D’autres, pourtant voisins, se rencontrent pour la première fois. Parmi les visiteurs du premier jour Carole Delga accompagnée de son équipe et Jean-Pierre Mader. Le groupe funk "Street Soul Train" enflamme la piste et parvient même à faire danser les aînés.
Un succès malheureusement pas du goût de tout le monde, puisqu’en pleine nuit, une des façades de la maison est vandalisée et recouverte, entre autres, de symboles anarchistes. Choqués, les artistes réussissent néanmoins à réparer rapidement les dégâts. "Nous occupons des lieux vacants en toute légalité avec pour objectif de mettre gratuitement l’art et la culture à la portée de tous. Notre démarche est à la fois sociale, culturelle et écologique, mais certains y voient une finalité anti-squat et une connivence avec – le système- ", regrette Quentin Lhommeau du collectif Salade Suprême à l’origine d’un projet qu’il précise auto-financé. Pour Sébastien, visiteur toulousain, "ce type d’initiative, belle transition entre l’avant et l’après, devrait être obligatoire avant toute destruction". À l’automne, la maison de Babayaga laissera place à une résidence de 34 logements avec crèche. Un programme immobilier porté par « Les Nouveaux Constructeurs » qui conservera une empreinte des artistes du projet, promet un représentant du promoteur venu lui aussi en famille pour la visite.
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