Après un rebond des cas de méningite, la vaccination élargie sera obligatoire pour les bébés à partir de 2025
En 2023, la France a dû faire face à un rebond sans précédent des cas d’infections à méningocoques, potentiellement mortelles. Pour faire face à l’épidémie, la vaccination élargie contre la méningite sera obligatoire pour les bébés à partir de 2025.
La vaccination contre la méningite, actuellement obligatoire chez les nourrissons seulement pour une famille de bactéries, va être élargie à partir de début 2025 face au rebond de ces infections graves, officialise un nouveau calendrier vaccinal publié ce vendredi 26 avril par les autorités sanitaires.
En 2023, le pays a dû faire face à un rebond sans précédent des cas de méningites à méningocoques, potentiellement mortelles, suite à l’arrêt des mesures sanitaires mises en place pendant la crise de Covid-19. Pour rappel, les méningites sont une infection des enveloppes qui entourent le cerveau et la moelle épinière. D’origine virale dans le plus souvent des cas, la maladie peut également être provoquée par une bactérie, c’est le cas des méningites à méningocoques.
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Selon les chiffres de Santé publique Français, la fin de l’année 2022 avait été marquée par un pic précoce et très élevé des cas d’infections invasives à méningocoque (IIM) avec 89 cas dès le mois de décembre. Le nombre de cas s’est ensuite maintenu à des niveaux élevés tout l’hiver. En 2023, 560 IIM ont été déclarées, soit 72 % de plus qu’en 2022.
Contrer le rebond de la méningite
Ainsi, la vaccination des moins d’un an contre les méningocoques A, B, W et Y – de même toujours que C – sera obligatoire à partir de l’an prochain, comme l’avait recommandé la Haute autorité de santé (HAS). Actuellement, seule la vaccination anti-méningocoques C est obligatoire chez les moins d’un an, celle contre B n’est que recommandée chez les nourrissons depuis 2022.
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Un seul vaccin, dit tétravalent, ciblera désormais A, C, W et Y. Donné séparément en trois doses successives (3, 5 et 12 mois), un autre ciblera toujours la souche B. L’objectif est de contrer le fort rebond des méningites bactériennes causées par les méningocoques, généralement bien plus graves que les méningites virales, et la montée des familles de méningocoques Y et W.
Imprévisible et foudroyante
"Les méningites peuvent survenir à tout âge, mais elles touchent plus particulièrement les enfants et les adolescents. La méningite est une maladie rare mais grave", peut-on lire sur le site Vidal.
Mais certaines personnes ont un risque plus élevé de souffrir d’une méningite comme les nourrissons de moins de deux ans, les adolescents, les jeunes adultes jusqu’à l’âge de 24 ans, ainsi que les personnes âgées. Les fumeurs et les personnes exposées à la fumée de cigarette sont également à risque.
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Les principaux symptômes sont un niveau de fièvre élevée, des maux de tête violents, des vomissements, une raideur de la nuque, une photosensibilité, des taches rouges ou violacées (purpura). Imprévisible et foudroyante, sans prise en charge rapide, cette maladie peut engendrer la mort en moins de 24 heures. Correctement traitée, la mortalité reste de 10 %.
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