"Ça aurait dû être moi" : Philippe, tué à Grande-Synthe, aurait-il été victime d’un terrible malentendu ?
Le témoignage d’un homme obtenu par BFMTV laisse entendre que Philippe Coopman n’était pas forcément la personne visée par la terrible agression qui lui a coûté la vie mardi 16 avril à Grande-Synthe.
Qui était véritablement visé par le guet-apens qui a causé la mort de Philippe Coopman, jeune travailleur social de 22 ans tué à Grande-Synthe dans la nuit de lundi à mardi dernier ? Un témoignage sème le trouble sur ce point, alors qu’un homme a expliqué à nos confrères de BFMTV qu’il avait lui aussi rendez-vous avec les possibles agresseurs la nuit du drame.
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De façon anonyme, l’homme qui témoigne explique avoir commencé à discuter sur le site internet de rencontres Cocoland avec une personne qui se faisait passer pour une jeune femme. Ils évoquent ensemble le prix d’une relation sexuelle tarifée et se donnent rendez-vous près de la mairie de Grande-Synthe après minuit, soit précisément le lieu et l’heure du passage à tabac mortel de Philippe Coopman.
"Là au mauvais moment"
Lors de leur audition en garde à vue, les deux suspects, mineurs, l’un de Grande-Synthe, l’autre de Dunkerque, ont reconnu avoir "fixé un rendez-vous" à leur victime sur un parking. Ils ont eu recours pour cela à "un site internet de rencontre dénommé Cocoland, en se faisant passer pour une jeune fille mineure", selon la procureure, jugeant "répréhensible" de répondre à une telle annonce.
Le témoin cité par BFMTV explique, de son côté, avoir senti au cours de la soirée que le rendez-vous pouvait s’apparenter à un piège, et décidé de ne pas l’honorer, de peur de se "faire dépouiller". Il en est certain : "Ça aurait dû être moi", affirme-t-il.
Grande-Synthe: ce nouveau témoignage soulève d'autres zones d'ombres sur les circonstances du meurtre de Philippe pic.twitter.com/c2Jm3rFt3b
— BFMTV (@BFMTV) April 20, 2024
Selon un proche de la famille de la victime, Philippe Coopman aurait simplement été "là au mauvais moment" et aurait croisé ses agresseurs "par hasard". "Une personne qui avait rendez-vous (via Cocoland) avec une fille" sur ce parking "a contacté" la famille, assure ce proche. "Elle va faire une déposition à la police."
Un témoignage dont la procureure dit avoir été destinataire, mais qui reste "à vérifier".
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