Polémique dans ONPC : Sandrine Rousseau, auteur d'un livre sur son agression sexuelle, en pleurs sur le plateau
C’est une séquence qui fait beaucoup de bruit depuis samedi dernier. Sandrine Rousseau, ex-élue EELV, était invitée dans l’émission On n’est pas couché sur France 2, pour évoquer son livre « Parler » ,où elle évoque son agression sexuelle par l’ancien député Denis Baupin. L’ambiance a vite tourné au clash lorsque les chroniqueurs Christine Angot et Yann Moix ont critiqué de manière très virulente la démarche de Sandrine Rousseau.
Un moment difficile pour Sandrine Rousseau
« [A EELV], on a mis en place une cellule de lutte contre le harcèlement, contre les violences, il y a des référents », explique Sandrine Rousseau. « Les personnes [victimes de harcèlement] peuvent appeler des personnes qui ont été formées pour accueillir la parole ». La chroniqueuse Christine Angot est sortie de ses gonds en entendant cette phrase et s’est lancée dans une violente diatribe : « Formées pour accueillir la parole, mais que est-ce que j'entends ? Non mais moi attendez, je retourne dans ma loge. Là c'est pas possible ». Elle affirme ensuite : « Il faut se mettre ça dans la tête : [en cas d’agression sexuelle], on se débrouille ». Les larmes aux yeux, Sandrine Rousseau entend ensuite Yann Moix déplorer qu’elle n’ait pas décrit en détail son agression sexuelle dans son livre : « J'aurais voulu voir l'agression. Je vous ai beaucoup entendu beaucoup parler sur cette violence, mais très étrangement, et avec tout le respect que je vous dois, je n'ai pas senti cette violence ».
De nombreux internautes mais aussi hommes politiques ont dénoncé la violence des chroniqueurs face à la détresse d’une victime d’agression sexuelle. « Christine Angot et Yann Moix, pour le buzz ou par manque de tact, ont offert un spectacle honteux », a déclaré Alexis Corbière, député Insoumis. « Cette séquence est odieuse », a approuvé la députée Aurore Bergé. D’autant plus que l’émission On n’est pas couché aurait coupé au montage une séquence cruciale : celle où Christine Angot jette ses fiches en l’air, folle de rage, avant de quitter le plateau. « Couper au montage l'hystérie de votre chroniqueuse par "élégance", mais garder l'extrait de votre invitée poussée à bout… », a pointé du doigt l’humoriste Rémi Gaillard sur Twitter. Le site Slate a toutefois voulu rétablir la vérité en révélant que Christine Angot a été violée par son père lorsqu'elle était enfant, et que, invitée à en parler sur un plateau de télévision en 1999, elle n'avait reçu aucune compassion...
Lettre ouverte
Sandrine Rousseau est revenue sur la polémique dans un communiqué écrit le 1er octobre et a expliqué que ses larmes ne sont pas dues qu’à l’agressivité des chroniqueurs. « Ces larmes sont avant tout celles du désespoir de voir à quel point la parole est douloureuse et difficile et à quel point on a laissé sur le ring s'affronter deux femmes », confie-t-elle tristement.
— Rousseau Sandrine (@sandrousseau) 1 octobre 2017
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