Le Mas d’Azil : Théodorine Pons a fêté ses 100 ans entourée de sa grande famille

Affectueusement surnommée Zizou de Frescati, trois enfants, six petits-enfants et dix arrière-petits-enfants, Théodorine Pons, née Soulères, vient avec cette discrétion qui la caractérise de fêter ses 100 ans le samedi 18 mai, entourée de sa très nombreuse famille, anniversaire auquel la municipalité du Mas-d’Azil avait tenu à s’associer.

Née le 18 mai 1924 au Mas-d’Azil, à Bidalet, de parents agriculteurs, suivirent des déménagements à la Carrière, à Bidot et enfin à Frescati. Sans jamais quitter le travail de la ferme, vers l’âge de 14 ans, elle intégra les cours de l’école ménagère du Mas-d’Azil, où les sœurs du couvent apprenaient aux jeunes filles les arts ménagers : cuisine, ménage, repassage, raccommodage du linge, tricot, pouponnage, aux fins d’en faire de bonnes épouses et de bonnes mères.

Elle se maria en 1944, union de laquelle naquirent Gérard, Élianne et Serge. Son époux, Léopold, décédera en 1962, elle est alors âgée de 38 ans. Ses quelques vaches ne permettant pas de subvenir aux besoins de sa petite famille, elle partit faire des ménages chez les particuliers et quelques heures à la mairie pour allumer les poêles à mazout les veilles des cours ou balayer les salles de classe.

Le courage et le labeur

Elle obtiendra enfin un poste de cantinière au collège, devenant par la même occasion agent de l’État. De nombreuses générations de Mas d’Aziliens ont encore en mémoire les assiettes débordantes de frites de Théodorine. La retraite venue à l’âge de 65 ans, elle commença la randonnée en montagne toutes les semaines avec ses amis proches.

Mais comment fait-on pour arriver jusqu’à cent ans ? C’est à cette question qu’a en partie répondu le maire Raymond Berdou : "Sûrement grâce à ses qualités indéniables que sont une extrême gentillesse, l’amabilité, le souci permanent des uns et des autres, le courage, et surtout le labeur".

Théodorine a un siècle, elle a connu les Années folles, la Seconde Guerre mondiale, mai 1968, l’arrivée de l’électricité, de l’eau courante, de la télévision, du téléphone, elle a eu son permis de conduire à 53 ans, a vécu énormément de bonheurs et malgré les difficultés, même seule, elle n’a jamais baissé les bras. Théodorine a eu une vie méritante.