Familles monoparentales : c’est quoi le "devoir de visite" des pères dont parle Emmanuel Macron ?
Emmanuel Macron souhaite lancer un débat sur l’instauration d’un "devoir de visite" des pères dans les familles monoparentales. De quoi parle exactement Emmanuel Macron ?
Près de 4 millions d’enfants mineurs ont des parents séparés en France. Deux principaux cas de figure ont lieu en général : soit les enfants vivent en résidence alternée (une semaine chez le père, une semaine la mère), soit l’un des deux parents a un droit de visite et d’hébergement classique et ne voit ses enfants qu’un week-end sur deux et la moitié des vacances scolaires. D’autres arrangements sont possibles entre les parents ou suite à la décision d’un juge des affaires familiales.
Aujourd’hui, en France, 83 % des familles monoparentales sont des femmes. Pour ces femmes-là, après la séparation, le père n’assume pas toujours son rôle envers ses enfants. C’est pourquoi Emmanuel Macron veut lancer un débat sur le rôle des parents, annonce-t-il au magazine Elle. Il propose l’idée de créer "un devoir de visite" pour les pères.
"Quand il y a un père, il faut qu’il exerce tous ses devoirs et que la maman, quand elle est dans cette situation-là, puisse exiger des visites régulières", détaille Emmanuel Macron. "Le père doit avoir "un devoir de visite, un devoir d’accompagnement jusqu’à l’âge adulte des enfants". Le président de la République poursuit : "C’est un devoir d’être parents et c’est un devoir qui ne s’arrête pas au moment du divorce ou de la séparation".
Il y va de l’intérêt de l’enfant. "Pour l’enfant, c’est mieux. Parce qu’un enfant qui ne voit jamais son père, c’est un enfant qui se sent abandonné" et dont "le développement affectif et éducatif n’est pas le même". Le chef de l’État ne détaille pas la façon dont ces pères pourraient être "contraints" de faire ce devoir envers leur(s) enfant(s).
Le député LR Thibault Bazin a déposé récemment une proposition de loi en ce sens. Le "droit de visite et d’hébergement" serait transformé en "devoir de visite et d’hébergement pour le parent qui ne vit pas avec l’enfant. La proposition de loi prévoit une amende de 15 000 euros et une peine d’un an de prison en cas de non-respect.
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?