Européennes : "L’Europe c’est notre assurance-vie"…. au meeting de Valérie Hayer, la macronie tente de dramatiser les enjeux
Lors du meeting parisien de la candidate Renaissance, Valérie Hayer, mardi soir, les poids lourds de la macronie sont intervenus pour souligner l’importance du vote aux Européennes, le dimanche 9 juin.
Alors que les intentions de vote aux Européennes refluent toujours, que l’enthousiasme des militants s’émousse, le meeting de Valérie Hayer, mardi soir, dans la salle de la Mutualité à Paris, se devait de donner un nouveau souffle à la candidate.
"J’ai la conviction que nous lançons aujourd’hui le tournant de cette campagne", lançait au début de son discours, Gabriel Attal. Pour ça, tous les poids lourds avaient été appelés à l’aide. Sur l’estrade Édouard Philippe, François Bayrou, Élisabeth Borne puis Gabriel Attal. Au premier rang, la présidente de l’Assemblée, Yaël Braun-Pivet. Dans la salle, les Jeunes avec Macron, tonitruants. Voilà pour le décor.
"Ce que nous faisons ensemble, c’est de l’histoire"
Mais les discours n’ont pas toujours été à la hauteur de la mise en scène malgré une tentative évidente de dramatiser l’enjeu enfin de réveiller les électeurs endormis. "Ce soir, nous avons l’impression que nous faisons de la politique mais ce que nous faisons ensemble, c’est de l’histoire, lance François Bayrou. Cette élection-là, elle sera dans les livres d’histoire… parce que le monde a changé de face et (que) les forces mauvaises qui étaient retenues depuis des années sont aujourd’hui déchaînées…"
Bernard Guettta, le numéro deux de la liste, s’inquiète : "Les menaces se multiplient à nos frontières… et nous laissent bien démunis. Poutine a de bien plus vastes ambitions que l’Ukraine, il veut rétablir une souveraineté russe". Et de compléter le tableau : "tout le Proche-Orient est un magasin de poudre. Un séisme couve au levant. Il nous faut serrer nos rangs".
"L’Europe c’est notre assurance-vie"
Malgré ce souffle, les ministres commencent à partir : Sabrina Agresti-Rouchage, Bruno Le Maire… La plume d’Emmanuel Macron qui écoute au dernier rang n’a pas le sourire. À son tour, Gabriel Attal tente : "L’Europe c’est notre assurance-vie sur un continent qui connaît à nouveau la guerre, face à la Russie de Poutine qui n’a aucune limite et s’attaquerait morceau par morceau aux pays qui l’entourent". Il défend l’idée d’un dôme de fer à l’européenne. Et de conclure : "L’Europe peut mourir de la guerre, l’Europe peut mourir des nationalismes…"
Mais la tension va vite retomber et la ferveur des JAM (Jeunes avec Macron) a bien du mal à porter le discours de la candidate qui clôture la soirée. Elle a qui l’on a confié le soin de parler des acquis de l’Europe : l’Europe agricole, celle des vaccins… "Il n’y aura pas de transports sans une Europe forte. Nous portons un projet d’optimisme lucide", lance-t-elle d’une voix mal assurée.
Les poids lourds auront malgré tout tenté de peser pour soutenir la candidate de la majorité. Cela suffira-t-il pour opérer le tournant tant espéré ?
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