"Vos agissements ont causé au magasin un préjudice de 5,48 euros" : un salarié d’Action viré pour n’avoir pas réglé un paquet de mini-saucisses

  • L’enseigne se refuse à tout commentaire officiel.
    L’enseigne se refuse à tout commentaire officiel. DDM - ILLUSTRATION - FREDERIC CHARMEUX
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L.S.

l'essentiel Un responsable-adjoint d’Action a été viré en mars dernier pour avoir oublié de régler l’achat d’un paquet de mini-saucisses consommées au magasin durant son service. Il conteste son licenciement au regard du préjudice subi par l’enseigne.

Ludovic, 54 ans, a reçu la lettre de sa direction comme un coup de poing. Le 26 mars dernier, ce responsable-adjoint du magasin Action de Nogent-sur-Oise, dans les Hauts-de-France, apprenait son licenciement pour "cause réelle et sérieuse". La raison ? Le non-règlement d’un paquet de mini-saucisses consommé au magasin par ce salarié qui travaillait pour l’enseigne depuis huit ans.

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L’histoire avait été révélée par nos confrères de L’Humanité le 18 avril, relayée par le journal Le Parisien ce mardi 7 mai. Dans les colonnes du quotidien francilien, l’ancien employé raconte avoir eu une "petite faim" durant son service un jour sans histoires du mois de février. "J’ai pris une canette, un paquet de gâteaux et des mini-saucisses en rayon, et je suis allé dans mon bureau pour les manger."

Action en justice

Ludovic comptait régler ses achats plus tard en fin de journée. Il a oublié, ne l’a fait que le lundi suivant, omettant de compter le paquet de mini-saucisses d’un montant de 5,48 euros. Entre-temps, un agent de sécurité du magasin a de toute façon déjà alerté la direction. La procédure veut que tout achat de nourriture par un employé soit réglé avant d’être consommé. Ludovic reconnaît son erreur, mais estime son licenciement disproportionné par rapport au préjudice subi.

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Selon Le Parisien, l’enseigne se refuse à tout commentaire, mais un responsable régional aurait fait savoir que Ludovic avait "un dossier" derrière lui. L’achat du paquet non réglé ne serait pas uniquement le motif du licenciement donc, mais c’est le seul qui figure sur la lettre reçue par l’ancien responsable-adjoint. D’où le lancement par Ludovic d’une procédure en justice contre son ex-employeur.

Quelle qu’en soit l’issue, l’homme de 54 ans va tirer un trait sur le commerce et se réorienter.

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Les commentaires (47)
Ados Il y a 9 jours Le 10/05/2024 à 08:17

Une erreur fatale une petite faim qui lui coûte ça place de directeur adjoint.

Waldorf_et_Statler Il y a 9 jours Le 10/05/2024 à 07:05

Bravo Strumph a Lunettes !!

peut etre un peu de consideration pour la personne qui a perdu son emploi ?
un peu d'humanité ?

Schpoutz Il y a 9 jours Le 10/05/2024 à 06:50

Tous ceux qui travaillent dans la petite ou la grande distribution le savent que c'est interdit, et cela aurait pu être évité, d'autant plus que cet homme est un "Responsable" et qu'il connaît les règles de son magasin. Mais un avertissement aurait été légalement plus acceptable au lieu d'un licenciement direct.

Dans d'autres commerces alimentaires : boulangerie, restaurant, on note sur une fiche "perte/profit" ce qu'on mange, car cela rentre dans le système comptable de l'entreprise, beaucoups d'employés l'oublie trop souvent. Il y a des années, un propriétaire de restaurant s'est vu infliger un contrôle fiscal parcequ'il mangeait dans son établissement tous les jours et que dans les faits, ce restaurateur devait payer de sa poche tous ses repas et les déclarer dans son chiffre d'affaires annuel. Dans le cas de ce Responsable, et comme je l'ai écrit plus haut il en connaissait les règles, et qu'un avertissement aurait été plus judicieux qu'un licenciement. Mais, à part ce que nous lisons de cette actualité, on ne peut émettre aucun jugement dans cette histoire.