Villeneuve-sur-Lot. Sécurité et délinquance : un bon rapport mais il reste encore à faire

Abonnés
  • Plus de collaboration entre les polices nationale et municipale dans les brigades de nuit.DDM, Illustration.
    Plus de collaboration entre les polices nationale et municipale dans les brigades de nuit.DDM, Illustration.
Publié le
Frédéric Pascaud

l'essentiel Sécurité et prévention de la délinquance sont bien (trop) souvent des préoccupations majeures pour les municipalités. Les chiffres dans la bastide viennent de tomber et les résultats semblent significatifs.

La fin de semaine a vu la remise en route du Conseil Local de la Sécurité et de la Prévention de la Délinquance (CLSPD) de Villeneuve-sur-Lot. Il s’est réuni ce jeudi 2 mai, sous la responsabilité du maire, Guillaume Lepers, en présence du sous-préfet de Villeneuve-sur-Lot, Arnaud Bourda, du procureur de la République d’Agen, Olivier Naboulet, du nouveau patron du commissariat de Villeneuve-sur-Lot, le commandant Norbert Jurkowski, et de tous les acteurs clefs du territoire sur ces sujets. En se fixant uniquement sur les chiffres des effectifs, ils sont en hausse : au niveau de la police municipale qui compte désormais 20 policiers municipaux, 4 opérateurs vidéo, 2 secrétaires et 1 agent de médiation.

Une présence de nuit accrue ainsi qu’un renforcement de la vidéoprotection

Ce qui pose le plus de questionnements au niveau des Villeneuvois est la présence des effectifs nocturnes. Quant au bilan de la politique menée par la municipalité il est évident. "Notre volonté de rendre la ville plus sûre s’est exprimée dès 2020 avec la mise en place d’horaires de nuit sur la période estivale pour la police municipale. Cette initiative a été confirmée en 2021 avec la création d’une brigade de nuit composée de 4 agents. Une brigade de nuit qui a été renforcée de deux agents en 2022, ce qui a permis de développer encore la présence sur le terrain. Cette action a, nécessairement, engendré l’augmentation des procédures et procès-verbaux. Leur nombre avoisinait les 70 de 2018 à 2020. Ils ont été de 163 en 2021, de 198 en 2022 et de 172 en 2023" peut-on lire dans le compte rendu final du conseil.

Un autre axe avait été développé lors du précédent conseil de sécurité, celui de la vidéosurveillance. "Nous avons assisté à un développement de la vidéoprotection via la fibre optique, avec une cinquantaine de caméras en service et un centre de supervision urbain moderne, et, surtout, une coordination plus efficiente entre les services, notamment entre la police municipale et la police municipale. Ce dernier point a été mis en relief et salué par toutes les parties prenantes du CLSPD. L’année 2022 a vu, pour sa part, l’augmentation du délai de conservation des images, de 10 à 30 jours, ainsi que l’arrivée d’un nouveau logiciel venant fortement aider le travail des enquêteurs. Des caméras mobiles sont aussi testées pour lutter contre les dépôts sauvages d’ordures et les incivilités."

"Des combats à mener sur le long terme"

C’est également sur les missions à venir que s’est penché le conseil local de sécurité et de prévention de la délinquance. 4 axes majeurs sont ainsi définis depuis 2020 : l’accompagnement de la jeunesse ; les violences faites aux femmes ; la sécurité routière ; le harcèlement scolaire.

Pour l’accompagnement de la jeunesse, "Un médiateur jeunesse a été recruté en septembre 2023, dont l’intervention se fait en quartier politique de la ville. En suivant, en janvier 2024 un service Prévention de la délinquance a été créé. La ville participe aussi au financement de la prévention spécialisée, via 3 éducateurs de rue. Des actions communes sont également mises sur pied par la Mission locale, le service Prévention spécialisée et le service Jeunesse de la mairie : permanences, tournoi de jeux vidéo, CrossFit… On notera également qu’un projet de chantiers d’insertion est envisagé." Quant aux violences faites aux femmes, le CCAS, en partenariat avec Habitalys et Domofrance, met en place des logements d’urgence pour des femmes victimes. Le dispositif "Angela" a été déployé avec les commerçants. Il s’agit de lutter contre le harcèlement de rue avec la création d’un réseau de lieux sûrs où les femmes victimes peuvent se réfugier. La ville soutient et finance également, dans le cadre de la politique de la ville, des associations telles que la Maison des femmes, Infodroits… La sécurité routière tient aussi sa place, prise en compte par l’ensemble des conseils de quartiers afin de sécuriser les abords des écoles ou la mise en place d’ateliers intergénérationnels ou la participation aux actions de l’association EmmaVie. "Des actes de prévention du quotidien réalisés par l’ensemble des services municipaux travaillant pour la ville". Le dernier point concerne le harcèlement scolaire, sujet d’actualité s’il en est. "Le dernier projet en date concerne le soutien apporté par la Ville à la création d’une" mallette pédagogique villeneuvoise de lutte contre le harcèlement ". C’est un projet lancé par des étudiants en BTS Aménagement et Développement des Territoires Ruraux du lycée L’Oustal. Cette boîte à outils sera présentée aux établissements scolaires très prochainement qui pourront s’en saisir grâce à une clé USB".

Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement à cet article
2 semaines offertes
Cet article est réservé aux abonnés
Accédez immédiatement
à cet article à partir de
3€/mois
Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?