VIDEO. Mort d’André Trigano, ancien maire de Pamiers et député de l’Ariège, à l’âge de 99 ans

Publié le , mis à jour
Laurent Gauthey

l'essentiel Ancien maire de Pamiers et ancien député de l’Ariège, André Trigano s’est éteint à l’âge de 99 ans la nuit dernière. En soixante ans de vie publique, il aura marqué Pamiers après Mazères. Il était dans l’opposition depuis les dernières élections municipales.

En soixante ans de vie publique, il aura marqué Pamiers, après Mazères. André Trigano s’est éteint à l’âge de 99 ans, dans la nuit de dimanche 5 à ce lundi 6 mai.

Le règne Trigano, c’est l’époque où Pamiers se dote de zones commerciales de grande dimension, où la zone industrielle de Pic se densifie jusqu’à imposer l’aménagement de sa sœur cadette, Gabrielat. C’est l’arrivée de l’autoroute, des navettes SNCF avec Toulouse, le maintien du 1er RCP (ce n’était pas gagné), la réalisation du Village-Auto, du centre nautique Neptunia, de la maison des associations, la rénovation ou la construction de groupes scolaires, de la cantine de terroir, de la maison de l’enfance, de la médiathèque, dernièrement de la salle multisports, de la piste de BMX etc. C’est la nouvelle station d’épuration, le sauvetage des abattoirs, et l’arrivée de la presse à matricer géante chez Aubert et Duval, l’assurance de pérenniser cette activité d’avenir à Pamiers.

André Trigano, en février dernier, lors de l’inauguration du rond-point qui porte son nom, au cœur du village auto. Sa dernière apparition publique.
André Trigano, en février dernier, lors de l’inauguration du rond-point qui porte son nom, au cœur du village auto. Sa dernière apparition publique. DDM - Q.B.

Essor économique et nombreuses créations d’emploi

L’ère Trigano, c’est la reconquête progressive de l’ancien hôpital, après la perte de l’activité, l’achat du Carmel, plus contesté de la Roue, la modernisation de la salle du jeu du Mail, du camping affermé à un privé. C’est en fait le développement de beaucoup de PME-PMI, d’activités industrielles ou commerciales, auquel il aura présidé et qu’il aura encouragé.

André Trigano aimait dire : "J’avais promis de créer 1 000 emplois, au bout du compte c’est 3 000 qui sont venus sur Pamiers". On n’ira pas chicaner sur l’exactitude du chiffre avancé, tant l’essor économique a été porteur de très nombreuses créations d’emploi.

De la race des bâtisseurs

Depuis 2010, l’essor s’était ralenti, le centre-ville avait vieilli, les recettes de la ville s’étaient appauvries par la refonte de la taxe professionnelle, la ville avait même été classée comme "pauvre", un qualificatif qui égratignait la fierté d’André Trigano. Même s’il ouvrait la porte à de nouveaux financements extérieurs.

Des dizaines de maires ont traversé l’histoire de Pamiers, quelques-uns l’ont marquée profondément, André Trigano sera de ce petit nombre. Et dans ce groupe, il appartient à la race des bâtisseurs. L’homme d’affaires qui aimait créer dans l’entreprise aura pu aller plus loin en prenant une ville en main. Et il en était fier, et heureux, au point qu’il lui était impossible d’imaginer qu’il dut un jour raccrocher.

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Les commentaires (29)
Genevievedegallard Il y a 12 jours Le 06/05/2024 à 21:50

Où est.passé mon commentaire, pourtant accepté?

Genevievedegallard Il y a 12 jours Le 06/05/2024 à 20:46

Les courtisans sortent les mouchoirs

coco1948 Il y a 13 jours Le 06/05/2024 à 13:49

Salut et respect à ce Monsieur ,talentueux personnage de la vie publique et économique