TFC : après la défaite face à Montpellier, quels intérêts revêtent pour Toulouse les deux dernières journées de Ligue 1 ?
Sauvés depuis la semaine passée, écartés de la lutte aux places européennes – sauf miracle – suite au derby perdu, vendredi soir 3 mai au Stadium pour le compte de la trente-deuxième journée de L1 (2-1), que peuvent espérer les Toulousains d’ici le baisser de rideau dimanche 19 mai ? Éléments de réponses.
Alors qu’il pouvait mettre la pression sur les deux Olympiques en revenant sur les talons et de Lyon (8e) et de Marseille (7e) à condition d’empocher les trois points en ouverture du week-end (43 vs 44pts à l’OL et l’OM), le Toulouse FC a perdu le match et, allez, à 98 % toute illusion de regoûter à la scène continentale la saison prochaine. Un strapontin en C4 tiendrait en effet d’un concours de circonstances exceptionnelles – sur lequel il est trop tôt d’essayer de se pencher, ne serait-ce qu’au gré des rencontres décalées. Surtout, le Tef n’est plus maître de son destin – d’ailleurs, il ne l’était pas plus au coup d’envoi face au Montpellier-Hérault…
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En attendant, le derby d’Occitanie n’eut rien d’une fête des voisins – il y avait de l’électricité dans l’air ; quand bien même le repas fut dressé rapidement et le dessert servi en entrée par ce Diable de Téji Savanier (0-1, 26e) : quel but à montrer dans toutes écoles de foot ! La suite, on la connaît. Et les 5 minutes fatales au cours desquelles les protégés de Carles Martinez Novell ont perdu concomitamment pied (1-2, 82e) et les pédales (réduits à 10, 84e). "Nous allons tout donner sur les deux échéances restantes, assure le milieu helvète Vincent Sierro, et on verra bien où on se situera."
Perspectives de printemps en cinq thèmes ou notre manita de fin de saison.
Parc sacré
Qui sait ? À l’heure de fouler la pelouse de la Porte d’Auteuil dimanche prochain en prime-time [à l’exception de deux matchs programmés vendredi 10, les deux dernières journées se disputent en multiplex les dimanches 12 et 19 à 21 heures], le Paris – Saint-Germain, qui recevra à l’occasion son trophée de champion de France, aura peut-être des petites étoiles plein les yeux si, d’aventure, il s’est qualifié cinq jours auparavant pour la finale de la Ligue des champions.
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Aux Violets d’en profiter qui, lors de leurs précédentes visites dans l’enceinte des Princes, ne sont pas passés loin. À preuve, deux défaites à tout le moins honorables : 2-0 au Trophée des champions le 3 janvier 2024, 2-1 en Championnat il y a un an (à un mois près) le 4 février 2023. Sierro, en bon capitaine : "On est fâchés. Mais ça continue. On s’est toujours relevés après des revers, argumentait le grand Suisse en zone mixte vendredi, on va le faire encore."
Stadium à reconquérir
Metz (3-0, J7), Lille (3-1, J23), Nice (2-1, J24). Dites trois victoires seulement sur l’île du Ramier au mois d’octobre puis fin février et début mars. Le chat "à domicile" est maigre, c’est un euphémisme ! Et un syndrome ? "Difficile à expliquer, se lance Sierro. On veut absolument gagner chez nous ; on fait tout ici, je pense… Nous sommes les premiers déçus de ne pas pouvoir récompenser nos fans."
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En conférence de presse, au même moment, son coach disait vouloir effacer le passé. La machine à remonter le temps n’existe pas (encore) cependant la visite des Pirates de Brest pour la fermeture du "Petit-Wembley" permettrait d’adoucir la pilule. Un peu, certes. Finir sur une bonne note. C’est ça, pour l’heure, l’avenir.
Leçons de réalisme
"Il y a cette barre pour mener 1-0 (tête de Dallinga, 21), ce poteau pour prendre le score 2 à 1 (tir de Schmidt, 38), leur gardien également qui sort quelques parades… Bref, si je savais pourquoi on n’arrive pas à tuer les matchs, préfère en sourire le N°8 téféciste, on l’utiliserait. Parce qu’on ne peut pas dire que nous ne nous sommes pas créé les occasions pour l’emporter. On a mis du danger constamment, je crois." En face, la stat donne 2 buts sur 3 tirs cadrés. La vérité des chiffres, en somme.
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Justesse et confiance
Le plus dur au foot, c’est marquer répétait à l’envi le prédécesseur de Carles Martinez : Philippe Montanier. "En terme d’expected goals, surligne Vincent Sierro, on est largement devant. Mais voilà, il faut avoir de la patience. Être davantage précis." Avoir plus de lucidité, sans doute : "On donne beaucoup d’énergie durant la partie et, oui, nous n’avons pas été assez tranchants à l’approche de la cage."
Objectifs individuels
En dehors des fins de contrat (Desler et Diarra pour ne citer qu’eux), plusieurs éléments jouent gros dans la quinzaine qui s’ouvre. On pense aux internationaux et en premier lieu à l’Euro qui va arriver telle une fusée (14 juin). Le porteur du brassard du TFC s’est entrouvert la porte au dernier rassemblement, le buteur batave Thijs Dallinga espère également très fort y participer.
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