Code de la rue à Toulouse : "La rue d’Alsace-Lorraine, j’évite le plus possible le mercredi et le samedi", confie sans hésiter une habitante du quartier
La rue d’Alsace-Lorraine, artère traversante la plus fréquentée par l’ensemble des modes de mobilités, est un véritable problème pour la ville de Toulouse qui veut profiter de son code de la rue pour expérimenter un "espace partagé" pour une période de six mois. Réactions dans l’hypercentre.
Martine, une enseignante à la retraite installée près de la place Saint-Sernin, dans l’hypercentre toulousain, ne s’aventure plus rue d’Alsace-Lorraine, "le mercredi ou le samedi". Elle confie : "Je m’y rends plutôt le matin en semaine, mais depuis que j’ai été opérée de la hanche, je marche lentement et ce n’est pas simple de me déplacer. Dès qu’un cycliste ou une trottinette me dépassent, je sursaute et je m’arrête. À mon âge et à ce rythme, j’évite d’aller trop en ville le week-end, c’est certain."
Un espace partagé
La retraitée n’est pas la seule personne à éviter la rue d’Alsace-Lorraine, artère commerçante la plus fréquentée de la Ville rose certains jours de la semaine, qui va faire l’objet de l’expérimentation d’un "espace partagé", pendant une période de six mois. L’opération devrait être lancée avant l’été, a promis, mardi 30 avril, le maire de Toulouse Jean-Luc Moudenc, reconnaissant que la circulation de cet axe est en question.
"Il faut canaliser le flux des vélos"
« La rue d’Alsace-Lorraine a été conçue dans l’indifférence par rapport à tous les modes de locomotion, explique-t-il. C’est une réalisation récente, de 2011, avec des couleurs que l’on n’utilise plus depuis dix ans dans les aménagements urbains. Il y a beaucoup de données brutes qui nous sont imposées, ce qui explique que l’on a beaucoup tâtonné, discuté, recherché, concerté. L’idée est d’expérimenter un traçage provisoire qui soit plus didactique avec les cyclistes. Les piétons ont trop souvent le sentiment d’être en danger permanent. Il faut essayer de canaliser le flux des vélos sur une partie de la voie, pas sur toute la largeur. Mais sans mettre en danger les vélos par rapport aux voitures ».
Deux projets ont été retenus qui en sont « aux derniers arbitrages ». « Je descends systématiquement du vélo quand j’arrive au croisement de la rue d’Alsace et la rue Lafayette, c’est impossible de passer avec la foule des grands jours », constate Jérôme, un cycliste trentenaire qui travaille aux Carmes.
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