Le commissariat inauguré par Gérald Darmanin ne sera opérationnel que le 17 mai dans l’Aveyron
Même si Gérald Darmanin, ministre de l’Intérieur, vient à Rodez jeudi pour inaugurer le commissariat, cette infrastructure n’ouvrira officiellement ses portes que dans un mois.
Gérald Darmanin est attendu en grande pompe dans l’Aveyron ce jeudi 25 avril. Et plus précisément dans l’agglomération ruthénoise où, hors la tenue d’un meeting à Olemps pour défendre l’intérêt de son parti politique Renaissance dans le cadre des élections européennes, le ministre de l’Intérieur inaugurera le nouveau commissariat de police de Rodez. Pourtant, celui-ci n’est pas encore en fonctionnement. La police nationale nous a assuré qu’elle n’investirait les lieux qu’à partir du 15 mai, le temps de déménager, avant qu’il soit opérationnel le 17 mai. Alors, ce baptême orchestré par le « premier flic de France » sera plus symbolique qu’autre chose.
Un déménagement attendu
Pour rappel, cela fait depuis de nombreuses années que ce déménagement des forces de l’ordre est attendu sur le Piton. Trop à l’étroit dans des locaux exigus et vieillissants rue Hervé-Gardye, le choix a été fait, en 2018, d’installer les policiers dans l’une des casernes Burloup, plus précisément, celle située face à l’actuelle université Champollion, avenue de l’Europe.
Un déménagement lié à l’action des successifs ministres de l’Intérieur, et facilité par la vente du bâtiment, estimé à 1 million d’euros, pour l’euro symbolique, par Rodez Agglomération à l’Etat. Depuis, les travaux nécessaires, pilotés par les cabinets d’architecte du Prieuré (basé à Toulouse) et Droit de cité (basé à Rodez) ont été réalisés, dans le but de faciliter le travail des forces de l’ordre.
6,3 millions d’euros
Coût estimé de l’opération, 6,3 millions d’euros. D’une surface de 2 400 m², soit près de deux fois supérieure à celle de l’actuel commissariat, ce nouvel écrin devrait offrir un cadre idéal aux policiers. Il a en tout cas été pensé pour, avec notamment des bureaux fonctionnels et des cellules de garde à vue aux dernières normes. Enfin, une situation plutôt cocasse parfois vécue rue Hervé-Gardye devrait être gommée puisque les flux seront « séparés ». Concrètement, cela signifie que les victimes et les mis en cause ne se croiseront plus dans les couloirs du commissariat, comme cela pouvait être le cas jusqu’alors.
Une infrastructure d’autant plus attendue qu’elle devrait aider Rodez à guérir d’une de ses plus féroces maladies, l’accès aux soins. L’ancien commissariat, désormais propriété de l’Agglo, sera aménagé en maison de santé, promesse électorale de Christian Teyssèdre. Des travaux devront être consentis, leur durée est estimée à un an, pour une ouverture prévue en 2026.
Une histoire de ministres
Lors de sa venue, Gérald Darmanin ne fera que boucler la boucle. Car le sort du commissariat de Rodez a toujours été intimement lié aux avis et visites des différents ministres de l’Intérieur. En 2013 déjà, c’est Manuel Valls, en venue à Rodez, qui soulignait la nécessité de trouver un nouveau lieu d’accueil. « Nous cherchons une solution pour de nouveaux locaux, un meilleur cadre, un endroit plus adapté. Il est important de trouver une solution rapidement malgré les contraintes qui sont les nôtres », déclarait-il. À ce moment précis, c’est d’ailleurs le quadrilatère Combarel qui était pressenti comme lieu d’implantation. Avant que tout cela ne soit balayé en faveur des casernes Burloup, pour qu’en mars 2019, Christophe Castaner cette fois-ci, acte cette réalisation.
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