"Il nous manque des réponses" : la FNSEA prête à soutenir la reprise de la mobilisation agricole
La FDSEA du Gers a tenu, ce jeudi 15 février, son congrès annuel à Roquelaure. Mobilisations, annonces du gouvernement et perspectives : les agriculteurs ont fait le point, en présence du secrétaire général adjoint de la FNSEA, Christophe Chambon.
L’agriculture gersoise continue de pointer une "pluie de décisions incompréhensibles" qui s’abat sur la profession. Dans l’attente de nouvelles annonces dans un délai fixé aux dates de tenue du Salon de l’agriculture, la Fédération départementale des syndicats d'exploitants agricoles (FDSEA) du Gers s’est réunie pour un congrès à Roquelaure.
Du monde dans la salle, des soutiens et des élus sont apparus pour échanger, participer et écouter les tables rondes qui ont été organisées. "Faire de la souveraineté un enjeu d’intérêt général" : le mot d’ordre est donné et le travail continue.
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Pour en parler, sous différents aspects, le secrétaire général adjoint de l’organisation syndicale agricole FNSEA, Christophe Chambon, a fait le déplacement tout comme le sociologue François Purseigle. "Le mal-être était bien présent sur les exploitations, c’est pour cela que ça a pris une telle ampleur, déclare la présidente de la FDSEA du Gers, Muriel Pelizza. Elle ajoute : Je pense qu’il va falloir appuyer un peu plus fort." Depuis peu de temps maintenant, les actions ont été suspendues.
"On s’est retrouvé avec plus de 130 barrages au niveau national, 40 000 personnes mobilisées sur notre territoire, sans oublier les collègues des Outre-mer", rappelle Christophe Chambon. Ce dernier ne manque pas de mettre l’accent sur un mouvement "historique". Une mobilisation "nécessaire" pour préparer l’avenir ou plutôt "la préserver".
"Si je suis venu dans le département du Gers, c’est qu’il y a une réelle inquiétude, une réelle attente sur la suite à donner des annonces du Premier ministre."
Les agricultures attendent surtout et avec impatience des annonces du président, Emmanuel Macron, lors de l’ouverture du Salon de l’agriculture. Le déplacement du secrétaire général adjoint de la FNSEA intervient également dans une volonté "d’écoute" des problématiques spécifiques au territoire locale.
"La pression est énorme"
"Aujourd’hui, on ne peut pas vraiment dire que nous sommes sans réponses, il y a eu des annonces sur du court terme qui sont un début d’apport sur la trésorerie", soutient Christophe Chambon.
GNR, remboursement de la taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques, soutien au niveau des exonérations de charges : si certaines revendications ont été entendues, les attentes de la profession restent nombreuses.
"La pression est énorme sur l’ensemble du territoire français parce qu’il nous manque des réponses. Il va falloir cranter que ce soit des mesures à court terme, moyen terme, et même sur le long terme, car il y aura un débat au niveau européen avec le sujet du libre-échange notamment si on veut ramener de la compétitivité pour nos agriculteurs français."
Face aux effets d’annonces, la FNSEA souhaite des annonces concrètes de la part du Gouvernement. Le cas échéant, le syndicat n’exclut pas une reprise de la mobilisation sur le territoire. "Quand certaines initiatives vont être prises dans les départements, on ne pourra que les encourager. C'est qu'ils sentent qu'il y a une nécessité de mettre plus de pression, notamment avec les entreprises qui ne respectent pas la loi Egalim."
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