VIDEO. Cauchemar en cuisine : à Muret, Philippe Etchebest aide un patron... qui décide de vendre son restaurant
Après le « Cauchemar en cuisine » que lui a fait subir le célèbre chef cuisinier, le patron du « Quai 25 » à Muret, a décidé de lever le pied et de mettre en vente son fonds de commerce.
Les murs résonnent encore de ses coups de gueule. Ceux auxquels 2, 3 millions de téléspectateurs ont assisté, vendredi soir dernier en prime time, en regardant le « Cauchemar en cuisine » consacré au redressement du « Quai 25 », ce restaurant de Muret spécialisé dans les produits de la mer. Là, le 31 août dernier, a débarqué Philippe Etchebest, le célèbre chef cuisinier qui officie sur la chaîne de télévision M6, toujours prêt à dégainer pour la bonne cause, celle de restos en perdition qu’il relèvera coûte que coûte. Sauf que cette fois, Etchebest s’est heurté à un « os » en la présence de Joël Lavaur, patron et chef d’« un restaurant que j’ai créé il y a 11 ans et que je considère comme mon bébé ».
« Un gros coup de pied au cul »
En réalité, et si l’on fait abstraction de toutes les ficelles télévisuelles (montage, efficacité, recherche de l’audience…), le problème de Joël Lavaur, 74 ans, était simple : il était fatigué, même épuisé à la tâche, lui qui traîne depuis des années un handicap au genou. « En plus, la télé a débarqué un lundi, jour de fermeture de mon restaurant. Il a bien fallu servir M. Etchebest et s’adapter avec ma serveuse (la fameuse Josie). On n’avait pas forcément des produits frais livrés du jour », confie dans le rétro Joël, sans chercher à se justifier. Tout le monde l’a vu à la télé, le restaurateur muretain a joué le jeu et ne s’est jamais défaussé… sauf à devoir traîner la jambe quand Etchebest mettait et remettait la pression ! « Mon Dieu, dans quelle galère je l’ai mis », s’est alors exclamé Martine, son épouse, lorsqu’elle a vu revenir son mari, éreinté, le premier soir de tournage.
M6 aura posé ses caméras trois jours, jusqu’au moment où la production, sur réquisition d’Etchebest, a décidé d’adjoindre à Joël, un jeune commis de cuisine, Malaury, de suite efficace à la tâche. « ça allait mieux, on a réalisé ensemble les repas pour 40 personnes. Tout le monde était content. J’ai alors compris que je devais lever le pied, même si j’avais envie de continuer. Ça me met en colère parfois d’être diminué, je suis tellement passionné par ce que je fais », raconte Joël.
Le patron du « Quai 25 » a toutefois recouvré une certaine fierté après, dit-il, « avoir pris un gros coup de pied au cul de la part d’Etchebest ». La preuve : il n’a jamais autant réussi son plat favori, le filet de marlin piqué au chorizo avec son écrasé de pomme de terre au piment d’Espelette et compotée de piquillos. « Bah oui, on aime ce que l’on sait faire de mieux, normal non ? », rigole-t-il.
Deux mois et demi après cette aventure, le « Quai 25 » est pourtant en vente, un fonds de commerce que les acquéreurs devraient en principe s’arracher, si l’on en croit le nombre de visites reçues sur le court laps de temps où nous avons rencontré Joël, un drôle de bonhomme qui voit ainsi les choses : « Je vais me retirer, comme un sportif claqué qui ne peut finir le match. »
J'ai déjà un compte
Je me connecteVous souhaitez suivre ce fil de discussion ?
Suivre ce filSouhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?